Il peut sembler étrange de parler de "démocratie économique". La démocratie n'est-elle pas un concept essentiellement politique ? Ne se limite-t-elle pas à nous expliquer comment nos Etats, nos régions et nos villes doivent être administrés ?
Pourtant, notre société évolue dans un sens opposé à la volonté du plus grand nombre : le progrès technique entraine le chômage, la compétition entre les travailleurs, au lieu de nous faciliter la vie et de nous donner plus de temps libre. Même les entreprises réalisant des profits gigantesques licencient ! Alors que les richesses augmentent constamment, une partie de la population est exclue, et les pays pauvres ne se développent pas.
Notre société démocratique connaitrait donc un déficit démocratique. Mais justement, ne serait-ce pas sur le plan économique que ce manque se fait sentir ? L'entreprise capitaliste tient en effet beaucoup d'une dictature : les salariés n'y sont que des "facteurs de production", sans pouvoir, alors qu'ils représentent une grande part de la richesse de l'entreprise.
Pourtant, il est difficile, peu efficace voire dangereux de vouloir faire controler les entreprises par le pouvoir politique. C'est ce qu'a tristement montré l'expérience des pays socialistes.
La démocratie économique propose d'introduire la démocratie à l'interieur de l'entreprise. Il est en effet tout à fait possible de faire participer les travailleurs d'une entreprise à sa gestion, par un système d'élections de représentants et de référendums. Les coopératives de travailleurs, ou coopératives de production, encore peu connues, expérimentent avec succès ce type de démocratie. Ce site vous propose de les découvrir.
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